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« Nous avons anticipé pour une reprise sereine », Nicolas, militant du Groupe Bouygues

5 juin 2020 | Social

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Secrétaire général de l’Union CFTC des Métiers du Groupe Bouygues, Nicolas Faber revient sur les défis auxquels il a dû – et doit encore – faire face durant cette crise sanitaire.

Pouvez-vous expliciter votre mandat pour « l’Union CFTC des Métiers » au sein de Bouygues ?

Le Groupe Bouygues est vaste. Il regroupe cinq métiers : trois dans la construction avec Bouygues Construction, Colas et Bouygues Immobilier, un dans l’audiovisuel avec TF1 et le dernier dans les télécoms avec Bouygues Telecom. La CFTC est première organisation syndicale dans trois de ces métiers : TF1, Bouygues Telecom et Bouygues Immobilier. Notre représentativité est de 32 % toutes activités confondues. Ces résultats ont été obtenus lors des dernières élections professionnelles, suite aux ordonnances Macron, entre janvier 2018 et décembre 2019.

À quoi ont ressemblé ces deux mois de confinement pour les représentants du personnel du groupe ?

Ces deux mois ont été synonymes d’activité intense pour eux ! Dès l’annonce du confinement, ils se sont fortement mobilisés pour découvrir et s’approprier toutes les décisions gouvernementales et leurs impacts dans leurs entreprises respectives. En effet, les trois entreprises de construction se sont retrouvées en quasi-arrêt d’activité. Les deux dernières, TF1 et Bouygues Telecom, par leur obligation de continuité de service ou mission d’utilité publique, ont poursuivi une partie de l’activité. Dans ce cas, il a fallu mettre en place toutes les mesures sanitaires et coconstruire avec les directions les adaptations de l’activité.
Les représentants du personnel ont négocié dans tous les métiers le maintien de la rémunération des salariés mis en temps partiel. Un accord Groupe, signé par les trois OS représentatives, a été conclu le 27 mars, soit quatre jours seulement après la promulgation de la loi d’urgence sanitaire et deux jours après sa mise en ordonnance ! Cela vous donne un aperçu de la disponibilité, de l’agilité, dont ils ont fait preuve dans leur dialogue avec la direction du groupe.
Enfin, toutes les instances représentatives du personnel (CSEC, CSE, Commission SSCT) se sont impliquées dans l’élaboration de guides et dans leur mise en œuvre. Il s’agissait de définir les actions à mener aussi bien pour la poursuite d’activité pendant la période de confinement que pour la reprise d’activité au cours de cette même période (construction), comme d’anticiper le déconfinement. Le tout en informant les salariés par tous les moyens, afin de les rassurer et de répondre aux questions qu’ils se posent.

Justement, comment êtes-vous parvenu à maintenir le contact avec les salariés ?

Cette période inédite a révélé un vrai lien entre les salariés et leurs représentants, toujours à l’écoute. Mais nous n’avons pas attendu d’être sollicités non plus, il s’agissait d’aller au-devant des salariés, de lutter contre l’isolement, la désocialisation, c’est essentiel. Par exemple, nous avons mis en place un « icafé, iapéro » pour conserver un lien social. À cette fin, tous les moyens sont bons : Skype, Zoom, Teams, « conf call », tout y est passé ! Personnellement, j’appelais tous les jours 10 à 15 collaborateurs. Mes premières questions visaient à savoir s’ils allaient bien et s’ils étaient entourés.
Quant aux équipes CFTC, elles se sont retrouvées tous les mercredis matin, pour partager les bonnes pratiques, les difficultés, les inquiétudes. Ces réunions en visio ont eu un seul défaut : pas de temps pour la rigolade ou la légèreté, car les sujets portaient sur la santé, la rémunération, voire l’emploi de demain.

Quel regard portez-vous sur le dialogue social dans votre groupe durant cette crise sanitaire ?

Le dialogue avec la direction a été tantôt assez facile, tantôt beaucoup moins, mais il a toujours abouti au bon compromis ! Ce n’est pas un hasard. Je dois mettre en avant la grande connaissance par les élus de leur entreprise et de leur activité, ainsi que la relation qu’ils ont préalablement construite avec les directions. Sans oublier leur grande capacité d’adaptation, car ils ont été contraints de mener des travaux d’anticipation, sachant que, chaque jour, les décisions changeaient…

Comment avez-vous anticipé le déconfinement, particulièrement pour le BTP ?

Les équipes CFTC se sont mobilisées pour suivre les consignes sanitaires du guide de l’OPPBTP, et même aller plus loin. Ce qui a permis de relancer l’activité « chantier » dès le mois d’avril. Les salariés ont fortement apprécié les mesures complémentaires, tout comme la prise de parole des directions. Ce qui a aussi limité l’utilisation de l’activité partielle. L’ensemble de ces mesures a été partagé avec les commissions SSCT et présenté dans les CSE ou CSEC.

Cette crise aura-t-elle, à votre avis, un impact sur l’organisation du travail au sein du groupe ?

Oui, mais il est trop tôt pour se positionner. Il faut en premier lieu centraliser l’ensemble des retours d’expérience des salariés de tous les niveaux hiérarchiques et ne pas s’emballer. Le retour de l’activité et des salariés sur leur lieu de travail est notre priorité, comme de nous assurer que les plans d’économie ne toucheront pas l’emploi.

 

crédit photo : Aiky Ratsimanohatra / CC

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