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Repenser le contrat d’apprentissage

11 janvier 2018 | Social

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La rigidité de son contrat bride l'apprentissage

Dans le cadre de ses groupes de travail, la concertation sur l’apprentissage, après la question du parcours de l’apprenti, a examiné le caractère dissuasif de son cadre légal. Maxime Dumont, représentant la CFTC au tour de table, liste pour nous 4 freins au plein essor de l’apprentissage.

Le premier est la rigidité du contrat de travail de l’apprenti, qui « ne peut être rompu que par démission ou conseil des prud’hommes », explique Maxime Dumont.

Deuxième frein évoqué : la réglementation en matière de sécurité, « qui interdit à un charpentier de faire monter son apprenti sur une échelle ».

Le troisième frein étudié est l’articulation entre l’école et l’entreprise. Maxime Dumont cite l’exemple des boulangers et pâtissiers qui travaillent beaucoup juste avant et pendant la semaine de Noël. Or, « la semaine avant Noël, l’apprenti est à l’école ; et la semaine de Noël, il est en vacances », déplore-t-il. Pour la CFTC, c’est à l’école de s’adapter à l’agenda de l’entreprise et non l’inverse.

Quatrième frein passé à la loupe : l’accueil de l’apprenti. « On peut être un très bon professionnel et un mauvais pédagogue », estime Maxime Dumont. C’est pourquoi la CFTC propose de dispenser une formation aux maîtres d’apprentissage et aux tuteurs, avec une certification à la clé, soumise à une remise à niveau tous les trois à cinq ans.

Laurent Barberon

Pour une amélioration du statut de l'apprenti

La CFTC estime que la valorisation de l’apprentissage passe par une amélioration du statut de l’apprenti et formule 11 propositions en ce sens :

  • Assurer aux apprentis une rémunération plus juste, sur la base du minimum conventionnel et non du Smic, et différenciée en fonction de l’âge.
  • Ouvrir l’apprentissage sur les métiers d’avenir et sans limite d’âge.
  • Donner aux apprentis les mêmes droits qu’aux étudiants du supérieur : carte d’étudiant, tarifs réduits, aides au logement…
  • Renforcer l’attractivité de certains secteurs par le biais de la région, de la branche et par la multiplication de CQP/CQPI7.
  • Implanter les CFA de façon homogène sur l’ensemble du territoire.
  • Offrir une orientation de qualité pour lutter contre les ruptures de contrat.
  • Confier aux chambres patronales la promotion de l’apprentissage auprès de leurs adhérents et favoriser, au moyen de zones franches, la création de campus incluant LP, CFA et entreprises.
  • Mettre en place des partenariats entre l’Éducation nationale et les entreprises pour améliorer la qualité de l’information destinée aux chefs d’établissements, enseignants et parents d’élèves.
  • Dispenser une formation de qualité à tous les maîtres d’apprentissage et tuteurs.
  • Sanctionner plus lourdement les entreprises recourant aux contrats en alternance comme apport de main-d’oeuvre qualifiée, bon marché et sans contrepartie pédagogique.
  • Faciliter le passage du permis de conduire dès 16 ans pour les apprentis.
Crédit photographique : fotolia / auremar
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