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Numérique : à quoi ressemblera le travail de demain ?

Emploi & Mobilité

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Numérique

Comment les technologies numériques peuvent-elles répondre positivement aux grands bouleversements qui caractérisent notre monde contemporain ? Le numérique sauvera-t-il l’Humain ? Travail « augmenté » ou travail « enchaîné » ? Toutes ces interrogations se posent lorsque la question de l’évolution du numérique et sa place dans la société, notamment au travail, est évoquée.

Notons, d’abord, que le terme « travail augmenté » ne qualifie ni le sens, ni la nature de l’augmentation : augmenter par quoi ? Comment ? À quelle fin ? ». Le travail peut être « augmenté » de la pire des manières comme nous le montre le « e-tâcheronnat » ou tâcheronnat 4.0, à savoir du travail non-qualifié, payé à la tâche pour une misère. Dans ce cas de figure, le « travail augmenté » enchaîne le travailleur à son domicile, à son clavier. C’est pourquoi à l’expression « travail augmenté », la CFTC préfère et défend l’expression du « travail enrichi ».

Loin d’appauvrir le travail, l’introduction du numérique doit conduire à son enrichissement. Parce que les tâches, souvent répétitives, assignées aux robots sont à faible valeur ajoutée, libérer les salariés de ces tâches pour les réorienter vers des activités plus créatives et/ou relationnelles participe de cet enrichissement. Dans le milieu hospitalier, par exemple, les investissements sur des robots transportant médicaments et autres matériels permettent aux aides-soignants de consacrer plus de temps aux patients. Le travail comme les travailleurs doivent être enrichis, dans tous les sens du terme, par les fonctionnalités numériques.

Accompagnement dans la transformation numérique et la formation

Se poser la question du « travail enrichi » nécessite de poser la question de la montée en compétences. Nous devons nous demander « comment le numérique peut-il enrichir le travail et comment peut-il accompagner la montée en compétences ? ». L’automatisation des tâches et l’intégration de la robotique au cœur des « vieux métiers » ne sont pas systématiquement synonymes de disparition des métiers et/ou de l’emploi. Les investissements consentis peuvent privilégier la coopération entre salariés et entre salariés et « robots », les tâches les plus pénibles étant réservées à ces derniers. Au sein de cette nouvelle alliance, le salarié, lui, peut monter en compétences pour répondre aux besoins de programmation, de pilotage, de réglage et de maintenance du robot. Dans les métiers du bâtiment, le robot allège considérablement la pénibilité du travail, tout en permettant au travailleur de conserver le caractère central et déterminant de la maîtrise de son « art ». 

 

Pour la CFTC, la transition numérique à l’œuvre est l’opportunité d’un « rebond » pour les entreprises comme pour les salariés.

Dans l’ensemble des secteurs dits de l’économie « traditionnelle », l’urgence est aujourd’hui à l’investissement. C’est pourquoi la politique de relance post-Covid en cours doit privilégier et financer ces investissements. Il en va de la montée en gamme de nos entreprises, de leurs produits et services sur des marchés mondialisés. Il en va, parallèlement, du maintien de l’activité, donc de l’emploi sur nos territoires. Notons que cette montée en gamme des entreprises et des services publics donne lieu à un cercle vertueux puisqu’elle s’appuie sur une montée en compétences des travailleurs : des travailleurs mieux formés, plus qualifiés, donc mieux rémunérés. Et une richesse mieux partagée conduit au pouvoir d’achat, à la consommation et donc à une croissance boostée. In fine, ce cercle vertueux dessine une espérance à même de réconcilier nombre de nos concitoyens avec la vie publique.

Évolutions numériques et dialogue social en entreprise

L’introduction du numérique en entreprise a pour effet la modification des modes de gestion et de travail. Ces modifications sont autant d’opportunités : plus de souplesse dans la gestion du temps, des lieux et des échanges, des coopérations facilitées…

Toutefois, l’introduction du numérique est aussi la cause de dérives, telles que le brouillage des frontières entre vie professionnelle et personnelle, l’intensification du travail ou encore l’individualisation, pouvant conduire à l’isolement d’où l’émergence d’une volonté de tendre vers le collectif, vers un sentiment d’appartenance.

Opportunités et/ou dérives, l’introduction du numérique devient à l’évidence un objet de dialogue social : conciliation des temps de vie, droit à la déconnexion, télétravail, gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC), formation…

L’outil numérique lui-même doit être au service des délégués syndicaux et autres élus de l’entreprise en leur permettant d’accéder à des informations plus nombreuses, plus précises, plus qualitatives. Enrichie des potentialités du numérique, la base de données économiques et sociales, et environnementales (BDESE) devient un « big data social » au service du décryptage du social.  

De l’urgence de réguler !

Mais attention ! L’introduction de nouvelles formes de travail induites par le numérique doit être régulée. Sans régulation, le pire des scénarios est à craindre : celui d’une transformation brutale qui profitera aux seuls hyperpuissants (GAFAM, géants chinois) et accentuera la fracture sociale déjà à l’œuvre.

Réguler, c’est favoriser un scénario « progressif » : celui de l’acceptabilité sociale, de l’appropriation par le plus grand nombre des potentialités et des implications du numérique. Le facteur humain reste donc le facteur décisif de la créativité, de la dynamique d’une nation et de la compétitivité des entreprises. Une nation ou une entreprise peut rapidement copier et s’approprier un facteur concurrentiel technique, une innovation. La greffe (innovation) entre apport technique (invention) et corps social ne se décrète pas, elle se construit par le dialogue social.

Nos propositions

Réduire le travail, l’appauvrir ou au contraire le générer, l’enrichir ? Aucun robot, aussi sophistiqué soit-il, ne tranchera seul cette alternative ! Derrière un robot, se trouve toujours une personne humaine (un ingénieur), des personnes responsables (un dirigeant d’entreprise, un responsable politique) décisionnaires et qui, se faisant, influencent, déterminent la société que nous voulons bâtir sur le long terme. Le monde du travail, les travailleurs (salariés, fonctionnaires et autres statuts émergents) ainsi que leurs représentants sont tout aussi légitimes pour contribuer à définir une société où l’ensemble des technologies numériques sont au service de l’Humain et non l’inverse.

Pour ce faire, la CFTC demande la convocation d’un Grenelle de la robotique et du numérique, pour créer, dans le dialogue, un nouveau contrat social entre les employeurs et les travailleurs, entre la société civile et les citoyens, afin de canaliser démocratiquement la transition des technosciences.

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